
A PROPOS DE NOUS
Les débuts : Naissance au sein de l'Eglise Catholique Romaine
C'est à la fin du XIX siècle que remontent les origines du Mouvement Mariavite, en terre polonaise. C'est mère Marie Françoise KOZLOWSKA (1862-1921), une religieuse clarisse, qui le 02 Août 1893 fonde une congrégation de sensibilité franciscaine basée sur l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement et de la dévotion à la Vierge Marie. Cela sur la base des révélations qu'elle reçut de la Vierge Marie et de son fils Jésus-Christ ; d'où le nom de Mariae Vita Imitantes (Imitant la vie de Marie)
Cette congrégation fut d'abord la bienvenue au sein de l'Eglise romaine, qui était déjà habituée à voir naître de congrégations religieuses telles les jésuites, les scheutistes, les spiritains…
Les premiers pas de la jeune congrégation
Afin de mieux propager le message de sa révélation, la mère fondatrice se fait aider par le Père Jean-Michel KOWALSKI, alors vicaire à la cathédrale romaine de Cracovie. Dès 1904 (31 août) puis en 1905 (05 avril), à cause du refus du dogme de l'infaillibilité papale et la possibilité du mariage des prêtres à l'instar de la sainte famille, Rome prononce des condamnations contre la jeune congrégation. Mais plusieurs clercs et environs 4500 fidèles refusent d'obéir aux ordres de Rome ; la Congrégation Mariavite commence dès lors à frayer sa propre destinée.
Fondation de l'Eglise Mariavite
Excommuniés de Rome, La mère Marie-Françoise KOZLOWSKA et le père Jean-Michel KOWALSKI se rapprochent de l'Eglise Vieille Catholique de l'union d'Utrecht qui avait déjà une succession apostolique valide.
En 1909(05 octobre), le Père J-M KOWALSKI reçoit la consécration épiscopale des mains de Mgr Gérard GULL, Archevêque vieux catholique d'Utrecht, en Hollande, assisté des évêques Jacob Johan Van TIEL, Pierre SPIT, Joseph DEMMEL et Arnold MATTHEW. C'est donc par le sacre de Mgr KOWALSKI que l'ex-congrégation romaine devient « Eglise Catholique Mariavite ». En effet, elle a déjà une juridiction, un évêque et une succession apostolique.
Un an plus tard, le 04 Septembre 1910, ce même quarto d'évêques utrechiens vient consacrer, en Pologne les pères Jean Marie PROCHNIEWSKI et André Marie GOLEBIOWSKI comme évêques auxiliaires de Mgr J.M. KOWALSKI.
L'Après décès de la Mère Marie Françoise
Le décès de Mère Marie F.KOZLOWSKA le 23 août 1921 n'a pas enterré l'œuvre. Des calomnies si diffamatoires et des sous-entendus très infâmes ont été lancés sur les prêtres mariavites. Les mariavites se trouvaient dans la société Polonaise dans la même position que celle des premiers chrétiens parmi les juifs.
La persécution exercée par les ennemis du mariavitisme provoqua une mutuelle union d'amour entre les fidèles mariavites et leur clergé.
Le Mariavitisme se répandit en Europe, en Amérique du Sud puis en Afrique. Là où il n'y avait pas d'évêque, des délégués étaient nommés avec titre de supérieurs.
IMPLANTATION EN AFRIQUE
Le Vicariat Apostolique pour l'Afrique
C'est dans le cadre de l'expansion du mariavitisme que plusieurs communautés et vicariats apostoliques ont été implantés à travers le monde. Ce travail de consolidation fut entrepris avec le soutien de deux mariavites très actifs : Mgr Alfredo VITALI (Evêque d'Italie travaillant avec Mgr Jean PREVOST depuis 1964) et Mgr Jacques BERSEZ (Evêque gallican sacré le 25/11/1984, ethnologue et fondateur des communautés missionnaires de la Sainte Famille de la Providence, rallié au Mariavitisme en 1997).
Ce dernier, avec Mgr Jean PREVOST, ont, le 08 mars 1997, sacré Mgr Jérôme OKINDA du Gabon comme Evêque de l'Eglise Catholique Mariavite du Gabon et Vicaire Apostolique pour l'Afrique avec rang d'Archevêque.
Ce Vicariat comprenait le Gabon, Le bénin, Le Cameroun, le Togo et les deux Congo.
le célibat n'est pas imposé au clergé dans l'Eglise Mariavite, comme dans les Eglises orientales catholiques romaines ou orthodoxes.Le sacerdoce peut également se vivre dans une vie professionnelle avec une volonté missionnaire d'habiter le «monde» et en lien de service pastoral avec une paroisse.
ARCHIDIOCES DE LA REPUBLIQUE DU CONGO
Tout comme en RDC, la Congrégation Mariavite au Congo Brazza a suivi presque le même cheminement. Elle a pour Apôtre, le Père Simon Pierre PEMBET SITA, aujourd'hui Evêque byzantin, qui installe pour la première fois le courant Mariavite au Congo. Il est vite suivi par un groupe de clercs qui s'organise rapidement et se fait un nom dans le sillage de la chrétienté congolaise.
Puisque l'Eglise n'admet pas des prêtres acéphales, le groupe s'affilie à l'Union Mondiale des Eglises Catholiques Mariavites dont le siège est à Saint-Aubin-Le-Cloud, en France. Lors d'une visite pastorale en Afrique, Mgr André ROY, Secrétaire Exécutif de l'Union et Mgr Jérôme OKINDA, Evêque Mariavite du Gabon vont sacrer Mgr Jean Pierre KONDE NGOMA comme Evêque Mariavite des deux Congo. Le sacre a lieu à Yaoundé, au Cameroun, le…. 2001.
A son retour au pays, le nouvel évêque va organiser sa curie composée d'un clergé doué de grandes capacités intellectuelles et pastorales, recruté pour la plupart dans le milieu romain. Ce presbyterium est piloté par un quarto de choc :
- Mgr Jean Pierre KONDE NGOMA, Evêque
- Père Pascal PANGOU TCHIKAYA, Vicaire Général
- Père Michel MFOUNA, 1er Vicaire Episcopal
- Père Urbain Estedo MAFOUAMBA, Vicaire Episcopal
C'est le schisme survenu en fin de la même année qui bascule tout. Comme partout en Afrique, l'Eglise du Congo se trouve divisée avec d'un côté les partisans du mouvement « Mariavites africains » du Gabon et de l'autre les fidèles de l'Union Mondiale de la France.
Mgr J.P. KONDE ayant fait allégeance aux Mariavites africains, il faut trouver un évêque pour la fraction restée fidèle à la Maison-Mère. C'est ainsi que le Père Pascal PANGOU TCHIKAYA, ancien Vicaire Général, est nommé Evêque Elu du Congo pour l'Union Mondiale. Il sera sacré en France en Juin 2002 par Mgr André ROY.
Avec ce sacre, le Congo va se retrouver avec deux évêques de la même église. Entre intrigues et procès, ce sont les fidèles qui en subiront le coup.
FOI-DOCTRINE-SACREMENTS
FOI – DOCTRINE - SACREMENTS
LA CATHOLICITE DES MARIAVITES
Bref aperçu théologique
Les théologiens romains ont parfois la prétention de s'approprier le monopole de la catholicité. Voilà une grosse erreur !
A la fin de sa mission terrestre, avant de remonter au ciel, le Christ a promis à Pierre que sur lui il bâtirait l'Eglise (Mat.16.18) parce qu'il était l'aîné des apôtres ; mais déjà, il voulait cette Eglise Universelle (Mc16.15).
Après la Pentecôte, Saint Pierre, établit son premier siège apostolique à Antioche en l'an 38, puis à Corinthe en l'an 40 avant de continuer à Rome où il subit le martyre à l'an 64.
Les autres apôtres ont établi chacun un siège (Saint Jacques le majeur à Jérusalem; Saint Jean à Ephèse; Saint André en Grèce, Saint Thomas en Amérique, en Perse, en Abyssinie et aux indes; Saint Paul à Damas, à Césarée, à Tarse, à Antioche, à Chypre, en Pamphylie, en Pisidie, en lyacinie, en Macédoine ...avant de mourir en captivité à Rome en 67).
Ce n'est donc pas seulement l'Eglise de Rome qui est catholique, mais celle établit par les apôtres à travers le monde entier (du grec Katholicos=Universelle, rependue partout, sans barrière).
Ensuite, les Mariavites n'ont jamais été une Eglise au départ, mais plutôt une congrégation – un ordre – au sein de l'Eglise catholique Romaine. Aussi, après leur retrait de la juridiction romaine, ils sont restés catholiques dans leur foi, dans la doctrine, les sacrements et la pratique liturgique.
Foi et Doctrine
Comme tous les autres catholiques, les mariavites professent leur foi en Dieu un et Trine (Père – Fils – Paraclet). Leur crédo se résume dans le symbole des apôtres, plus spécialement reformulé au concile de Nicée en 325.
Le but final de la doctrine mariavite correspond à l'établissement du royaume de Dieu sur la terre. Les principaux desseins, avec l'aide de ceux qui désirent atteindre ce but, sont la propagation de l'adoration du très Saint Sacrement de l'autel et la vénération de la sainte Vierge Marie.
Les dogmes mariavites ne diffèrent pas fondamentalement de ceux de l'Eglise Romaine, sauf en quelques points :
Les mariavites rejettent le dogme de l'infaillibilité du pape, notion contradictoire aux Saintes Ecritures et qui constitue une complaisance pour les hommes et un blasphème contre Dieu. En effet, il donne naissance à la vénération d'une personne, une espèce d'idolâtrie au sein de l'Eglise. Car, seule l'Eglise est infaillible en tant que structure mystique de l'œuvre du Christ.
Certes, en tant qu'évêque de la métropole (Rome), il est le « Primus inter pares, premiers parmi les évêques », mais il est faillible comme les autres. D'où la nécessité de passer ses positions dogmatiques au crible de la foi et de la raison avant de les faire adopter au sein de l'Eglise du Christ.
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Si pour les romains, l'enfer émet un matériel qui est différent du feu de la terre, pour les mariavites, il n'en est rien de tel. C'est le lieu du refus de Dieu, et le feu c'est le refus de l'âme de voir Dieu et de le posséder.
Pour les romains, l'appartenance à l'Eglise et la foi en ses dogmes sont les conditions du salut. D'après les mariavites, tous, même les non-chrétiens peuvent être sauvés à condition d'accomplir les commandements du Saint Esprit car le Christ est mort pour tous.
Pour les romains, l'état d'un prêtre n'affecte en rien son ministère car il agit « in persona Christi ». Les mariavites enseignent que « un prêtre souillé par le péché attire sur le peuple, lorsqu'il officie, la malédiction ». D'où la nécessité d'une confession et d'une purification permanentes.
Autres points de discorde
- La garantie des indulgences prônée par Rome est considérée par les mariavites comme un mensonge, parce que chaque âme a droit au salut et aux mérites de Jésus Christ. Il nous a tous rachetés par sa mort et non par un sous.
- Le célibat des prêtres est utopique. Le Christ a essentiellement recruté ses apôtres parmi des hommes mariés; à l'exception des plus jeunes, comme Jean. Les premiers prêtres catholiques, même romains, furent mariés jusqu'en 1123 (XIIe). Si Rome se base sur Matthieu 19,12 (le célibat pour le Royaume), les mariavites se basent sur 1Thimotée 3, 1-13 et Tite 1,6 (les raisons du mariage pour les responsables d'Eglise). En effet, le mariage n'enlève rien à l'essence du prêtre; au contraire, la femme constitue une aide dans l'apostolat. Enfin, pour paraphraser l'Abbé JULIO, « mieux vaut être marié le jour et célibataire la nuit et non le contraire ».
- La diaconie des malades, redoutée par Rome est une prescription du Christ (Marc 16, 15-20), lui qui a passé sa vie au service du monde souffrant. En effet, comment évangéliser l'âme dans un corps malade? Le spirituel n'est-il pas soutenu par le physique?
Sacrements et Sacramentaux.
Les Mariavites reconnaissent les sept sacrements, mais non comme l'unique moyen, absolument indispensable, sans lequel une personne ne puisse être sauvée.
Ils enseignent à côté du baptême de l'eau, les baptêmes de l'Esprit saint, de la Lumière et de l'Amour de Dieu (Luc 3.16).
Quant aux sacramentaux (eau bénite, Crucifix, chapelets, images saintes….) ils sont vus comme moyens spirituels pour atteindre le salut.
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